4 octobre 2013
Texte d'opinion
QUE VAUT HUMAINEMENT L'ARGENT ?
M. Joël Martel
Je tiens à vous féliciter pour le texte que vous avez signé dans Le Quotidien du 2 octobre 2013. Mais avant d’aller plus loin, je dois vous dire qu’en lisant votre titre : « Histoire de BS », cela ne me laissait pas un bon présage quant au texte. Je me suis dit : « Ouf ! J’ai pas hâte de lire la suite des choses… ». Mais quelle fut ma surprise ! Votre texte donne un baume dans le cœur des personnes appauvries… j’en suis certaine !
Comme vous le démontrez, les préjugés à leurs égards peuvent souvent partir de l’enfance. Mais devenu adulte, on a le choix de continuer ou non d’entretenir des préjugés, de stigmatiser celles et ceux qui ont besoin d’aide de dernier recours en les qualifiant de « BS ». Quand vous écrivez que « le son du « S » me rappelle le sifflement d’un serpent venimeux qui s’enroule autour de votre gorge pour vous étouffer doucement », cette image est très forte ! Elle exprime très bien comment peuvent se sentir ces personnes visées par tant de préjugés.
De toute beauté
Mon attention s’est aussi attirée sur les deux dernières phrases de votre conclusion où vous écrivez : « Ce qui m’inquiète, c’est de vivre dans une société où il est acceptable de taper sur la tête des moins nantis. Et si c’est tout ce qu’il nous faut pour s’élever, ça en dit pas mal long sur notre grandeur ». C’est de toute beauté de lire cela ! Vous avez certainement une grandeur d’âme face pour écrire ainsi !
Il est tellement malheureux de constater, qu’aujourd’hui encore, des gens puissent tuer de façon gratuite, par leur parole ou leur attitude, la dignité et l’espérance des gens en situation de faiblesse ! Et pourtant, que nous soyons ministre ou ménagère, ingénieur ou cuisinier, sans emploi ou rentier, nous avons tous droit au respect et surtout, à un accueil sans jugement.
Personne n’est à l’abri
Les personnes appauvries spécialement, trouvent leur courage et leur espérance non pas dans la grosseur de leur porte-monnaie ou le peu de matériel qu’elles possèdent, mais dans le regard, les paroles et l’attitude que nous leur portons. Derrière toute personne se cache une histoire passée, des raisons sociales, économiques, humaines, qui peuvent amener à la pauvreté… Personne n’est à l’abri. Qui ne connaît pas une personne qui avait un travail et qui du jour au lendemain, a dû recourir non par choix, à l’Assurance Emploi et enfin, à l’Aide sociale faute d’avoir trouvé un autre emploi ?
Chaque humain, quelle que soit sa condition économique, ne mérite pas d’être rabaissée. Au fond, que vaut, humainement parlant, la somme d’argent qui se cache dans le compte en banque ? La vraie richesse ne se trouve-t-elle pas dans le cœur, quelle que soit la condition économique ?
Sonia Côté, coordonnatrice
de Loge m’entraide
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