10
janvier 2002
Communiqué de presse
LOGE M’ENTRAIDE DEMANDE AUX PROPRIÉTAIRES D’ÊTRE « CLÉMENTS »
En réaction à la conférence de presse qu’a tenue l’Association des propriétaires du Québec mercredi dernier, qui invite ses membres à des hausses de loyers pouvant aller jusqu’à 2.5 %, Loge m’entraide rétorque à son tour. Selon la coordonnatrice de Loge m’entraide, Mme Sonia Côté, les locataires doivent savoir qu’ils ont des droits et que tout avis d’augmentation de loyer peut être contesté. D’ailleurs, la Régie du logement publiera d’ici peu leurs indices annuels et c’est plutôt sur ces chiffres que l’on devra se fier, affirme Mme Côté.
La pauvreté au quotidien
Loge m’entraide rappelle que la pauvreté touche directement les locataires à faible revenu et que dans la région, il n’a pas de quoi se vanter. Entre autre, il y a certaines catégories de personnes et de familles qui sont le plus touchées. 67 % des jeunes, de moins de 25 ans à Jonquière consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement et ce pourcentage étant de 62 % à Chicoutimi et 44 % à La Baie. De plus, 48 % des personnes de 55 à 64 ans vivent la même situation pour les trois villes.
L’aggravation du problème de logement force de plus en plus de personnes et de familles à choisir entre payer le loyer ou se nourrir, même en 2002. En s’appuyant sur différentes études, Sonia Côté affirme qu’il y a un lien direct entre le pourcentage du revenu consacré au logement et l’incapacité d’un nombre grandissant de personnes et de familles à s’alimenter correctement.
Un appel à la « clémence »
Loge m’entraide demande donc aux propriétaires de tenir compte de cette réalité que vivent les locataires à faible revenu. Il est peut-être illusoire de croire que les propriétaires tiendra compte de notre demande, mais il est possible pour les propriétaires qui le peuvent économiquement, de mettre la main à la pâte concrètement pour lutter contre la pauvreté : « Une augmentation si minime soit-elle est souvent très douloureuse pour la personne qui la subie et qui se sent déjà étouffée par sa condition économique ». Sonia Côté tient à rappeler aux locataires que tout avis d’augmentation peut être contesté. Comme nous le voyons dans les grands centres, pour prévenir l’itinérance ici dans la région, il faut offrir aux locataires à faible revenu des prix de loyers qui tiennent compte du contexte économique des personnes appauvries… Pour plus d’information à Loge m’entraide, au 543-1893.