4 mars 2010
Communiqué de presse
Réaction au budget Flaherty
LOGE M’ENTRAIDE ACCUSE
STÉPHEN HARPER D’AMORCER UN DÉFICIT SUR
LE DOS DES PERSONNES APPAUVRIES
« Le gouvernement Harper a, pour une large part, fabriqué le déficit budgétaire actuel, en accordant des baisses d’impôts qui, de son aveu même, priveront l’État canadien de 220 milliards $ en 5 ans et en faisant grimper les dépenses militaires au niveau record de 21,2 milliards $ en 2010-2011 ». C’est en ces termes que la coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté, a commenté le budget présenté par le ministre des Finances, Jim Flaherty.
Mme Côté accuse le gouvernement fédéral: « L’an dernier, ce gouvernement volait au secours des banques et autres institutions financières et là, il amorce une lutte au déficit qui touchera les plus mal pris de notre société dont les ménages locataires appauvris, les sans-abri, les personnes et familles vivant dans la pauvreté ».
29 Millions de moins en 2011
Loge m’entraide déplore que le budget n’ait pas annoncé de suites aux investissements de 2 milliards $ en deux ans accordés pour la construction et la rénovation de logements sociaux dans le plan de relance de janvier 2009 et qui se termineront en mars 2011. Selon Mme Côté : « La fin de ces investissements ne laissera que des miettes pour les mal-logés et les sans-abri dont le nombre a pourtant augmenté en raison de la crise économique ».
Elle précise qu’à partir de l’an prochain, le Québec recevra moins de 29 millions $ par année de la part d’Ottawa pour la construction de logements sociaux : « Si cette somme n’est pas victime des compressions budgétaires à venir, cela représente des subventions pour seulement 433 logements sociaux dans le cadre du programme québécois, AccèsLogis, ce qui est tout à fait ridicule devant les nombreux besoins dans ce domaine ».
Respects des droits humains
L’organisme accuse carrément le gouvernement Harper de continuer à ignorer les engagements pris par le Canada en matière de respect des droits humains, notamment celui au logement et à un niveau de vie suffisant. Sonia Côté considère que « la lutte contre la pauvreté ne fait même pas partie du vocabulaire du gouvernement Harper ».
Elle en veut pour preuve « son refus répété d’augmenter le supplément de revenu garanti pour les aînés, de réformer en profondeur le régime d’assurance-emploi et d’accroître les transferts aux provinces au chapitre de la sécurité du revenu, ce qui, dans ce dernier cas, laisse les prestations d’aide sociale à un niveau indécent partout au Canada ».
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