C'est en ces termes que la coordonnatrice de Loge m’entraide Sonia Côté a commenté le silence complet du budget fédéral sur l'enjeu du logement et de l’itinérance : « Le gouvernement conservateur continue à mépriser les besoins fondamentaux de 4,2 millions de femmes, d'hommes et d'enfants qui sont aux prises avec des problèmes urgents de logement. Il continue à ignorer les recommandations de l'ONU qui presse de plus en plus le Canada de se conformer aux engagements qu'il a pris face à la communauté internationale en matière de respect des droits humains et particulièrement de celui au logement ».
Pas le moindre sou
Loge m’entraide est furieux que le budget ne prévoie pas le moindre sou pour le financement de nouveaux logements sociaux ou même abordables. Il ajoute que les seuls investissements consentis en ces domaines depuis l'arrivée au pouvoir du Parti conservateur avaient été votés par le gouvernement antérieur, suite à des négociations avec le NPD.
L'organisme déplore également que le ministre des Finances, Jim Flaherty, n'ait même pas profité de son budget pour annoncer la poursuite à long terme des programmes d'aide aux sans-abri et de rénovation domiciliaire qui viennent à échéance à la fin de l'année fiscale. Enfin, Loge m’entraide se dit choqué que le gouvernement ait laissé passer une autre chance de contribuer à la lutte contre la pauvreté, en augmentant de manière appréciable le Transfert canadien en matière de programmes sociaux qui sert notamment au financement de l'aide sociale.
Austérité ?
Sonia Côté se dit furieuse : « Comment le ministre Flaherty peut-il oser parler d'austérité après que le gouvernement ait engrangé des surplus budgétaires de 40 milliards $ en trois ans, qu'il ait annoncé un total de 188,1 milliards $ en allégements fiscaux et qu'il ait autorisé des dépenses de 18,4 milliards $ au Ministère de la Défense nationale en 2007-2008 ? ».
Loge m’entraide se demande comment le Parti libéral de Stéphane Dion pourrait décemment voter en faveur d'un tel budget ou même s'abstenir de voter, alors qu'il dit considérer la lutte à la pauvreté comme une de ses grandes priorités.
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