14 mars 2007
LE MANQUE DE VOLONTÉ POLITIQUE
DES CONSERVATEURS POUR LE
LOGEMENT SOCIAL EST INEXCUSABLE
Loge m’entraide est déçu par le budget fédéral. Malgré une croissance des surplus colossaux encaissés année après année par le fédéral, le gouvernement Harper prévoit investir dans l'ensemble du Canada, seulement 3,3 milliards $ « pour les jeunes et pour le logement, de même que pour des programmes axés sur l'aide juridique, l'immigration et l'établissement des réfugiés ».
Selon le coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté : « C'est bien peu pour couvrir l'ensemble de ces besoins d'un océan à l'autre ! La part qui sera véritablement disponible pour construire des nouveaux logements sociaux s'annonce nettement insuffisante » précise-t-elle.
Loge m’entraide rappelle qu'en décembre 2006, le gouvernement Conservateur s'était engagé à investir 270 millions $ en deux ans dans le programme d'Initiatives de partenariat de lutte contre l'itinérance (IPLI) et pour assurer la transition avec le programme précédent des Libéraux. « Cet investissement de 270 millions $ fait vraisemblablement partie du 3.3 milliards annoncés aujourd'hui. Or, au seul chapitre du logement social, on aurait besoin d'au moins 2 milliards $ par année » indique Mme Côté.
Selon l'organisme, Ottawa ne fait toujours pas sa juste part et néglige les gens qui subissent les contrecoups de la croissance économique. « Les loyers continuent de grimper bien plus vite que les revenus des locataires. Des familles sont obligées de choisir entre le loyer, la nourriture et les médicaments, alors qu'on vit dans un des pays les plus riches » s'indigne Mme Côté. Le manque de volonté politique des conservateurs en ce qui concerne le logement est inexcusable » conclu-t-elle.
Sonia Côté rappelle que le gouvernement fédéral aurait pu utiliser une partie des surplus accumulés de la Société canadienne d'hypothèques et de logement qui doivent maintenant se chiffrer à 5 milliards $. « Le Canada a décidément tout ce qu'il faut pour garantir à chacun l'accès à un logement convenable à un prix qu'il soit capable de payer. Stephen Harper n'avait pas le droit de laisser tomber les personnes locataires appauvries ! ».
Comité permanent de l’ONU
Loge m’entraide rappelle que s'il consacrait à peine 1 % de son budget global au logement social, tel que demandé par l'ensemble des intervenants canadiens, le Canada apporterait une réponse convenable aux critiques maintes fois répétées du comité permanent de l'ONU chargé d'évaluer ses actions dans le cadre du Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) auquel le gouvernement canadien a souscrit dès 1976.
On se rappellera en effet que le 22 mai dernier, le comité de l'ONU a blâmé le Canada encore une fois pour la faiblesse de ses actions en matière de logement, lui recommandant de considérer « la lutte contre le phénomène des sans-abri et l'insuffisance de logements comme une situation d'urgence nationale ».
Enfin, l'organisme prend acte que le Québec recevra au cours des prochaines années une augmentation significative du Transfert canadien en matière de programmes sociaux. Il se tourne vers les partis politiques québécois en lice dans la présente campagne électorale et leur demande de s'engager à utiliser cette somme pour rehausser les prestations de base de la Solidarité sociale afin que tous les ménages disposent de revenus suffisants pour couvrir l'ensemble de leurs besoins essentiels, dont le logement.
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