24 janvier 2007
LOGE M’ENTRAIDE CONSEILLE AUX
LOCATAIRES DE S’INFORMER AVANT D’ACCEPTER UNE AUGMENTATION DE LOYER
« Un locataire peut refuser un avis d’augmentation sans pour autant avoir peur d’être jeté dehors le lendemain matin ! Contester un avis d’augmentation, c’est tout simplement faire respecter ses droits en tant que locataire si la hausse demandée est jugée abusive », s’exclame la coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté.
Selon la coordonnatrice de Loge m’entraide : « En effet, janvier, février et mars sont les mois où les locataires peuvent recevoir des avis d’augmentation de loyer et malheureusement, certains locataires acceptent systématiquement sans savoir si elles sont abusives ou non. Ainsi, pour éviter ces hausses abusives, nous conseillons aux locataires de bien s’informer avant d’accepter d’emblée un avis d’augmentation en se référant aux indices d’augmentation qui ont été publiés par la Régie du logement ce mercredi 24 janvier 2007 ».
Les indices d’augmentation
Les indices d’augmentations de loyer varient chaque année selon les logements chauffés à l’électricité, au gaz et mazout. Ces taux varient également en fonction des hausses de taxes ou de rénovations majeures.
Pour les logements chauffés par les locataires, le taux suggéré est de 0,8 %.
Dans le cas des logements dont le chauffage est assumé par les propriétaires, il est de
1,1 % pour ceux chauffés à l’électricité,
0,4 % pour ceux chauffés au gaz
1,4 % pour les logements chauffés au mazout.
Loge m’entraide précise que ces taux sont fournis à titre indicatif et qu’ils ne tiennent pas compte des hausses de taxes ou encore des rénovations majeures.
Faire face à un avis d’augmentation
Sonia Côté suggère aux locataires d’appeler à Loge m’entraide au 543-1893 pour connaître les procédures à suivre lorsque l’on reçoit un avis d’augmentation. « Un propriétaire ne peut pas augmenter un loyer sans l'envoi d’un avis écrit entre 3 et 6 mois avant la fin du bail. Il doit indiquer la hausse demandée et justifier cette hausse. Le locataire dispose ensuite de 30 jours pour refuser ou contester », explique Mme Côté. Par exemple, pour un bail se terminant le 30 juin, le propriétaire doit soumettre un avis écrit entre le 1er janvier et le 31 mars.
Message aux propriétaires de logement
D’après les chiffres de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, à Saguenay, les loyers ne cessent d’augmenter année après année. En effet, selon Mme Côté : « De 2005 à 2006, les logements de 3 ½ ont connu une hausse de 17.00 $, les 4 ½ une hausse de 13,00 $ et les 5 ½ une hausse de 19.00 $, et ce, sans même une hausse de taxes municipales », déplore-t-elle en pensant aux personnes locataires appauvries qui n’arrivent plus à combler leurs besoins essentiels.
Quant à l’argument des propriétaires qui s’exclament que c’est à Saguenay où les loyers coûtent moins chers, Mme Côté répond ceci : « Pourquoi se comparer ? C’est tout de même à Saguenay que les locataires sont le plus durement touchés par la pauvreté quand on constate qu’il y a 19 % de ménages qui consacrent plus de 50 % de leur revenu pour se loger comparativement à la moyenne provinciale qui se situe à 17 % ».
Rappelons en terminant, que sur l’ensemble des 8649 logements à Saguenay, 358 sont vacants, équivalant à un taux d’inoccupation de 4,1 %. « Si les propriétaires veulent garder leurs logements occupés en 2007, ils auraient plutôt avantage à freiner les hausses de loyers abusives car ils pourraient se retrouver le bec à l’eau en juillet 2007 », conclut Sonia Côté.
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