27 avril 2006
LA RECHERCHE DE LOGEMENT EST DÉBUTÉE
Alors que vient de s’ouvrir la période intense de recherche de logement, cette année encore, des locataires se buteront à des obstacles, comme l’explique la coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté : « Par exemples, les locataires peuvent faire face à une hausse de loyer exagérée, une collecte de renseignements abusives, un loyer de piètre qualité, le refus de se voir louer en raison de l’âge, du sexe, de la situation économique, du nombre d’enfants, etc… ».
Des problèmes de logements à éviter
Les problèmes fréquemment rencontrés par les locataires sont l’insonorisation, la moisissure et le manque d’isolation. Selon Sonia Côté : « Avant de signer un bail, nous suggérons aux locataires de s’informer auprès du locataire sur place pour connaître le coût du loyer, l’état du logement, les relations avec le propriétaire et les voisins, la qualité d’insonorisation et d’isolation, etc…».
Selon Sonia Côté : « Trop souvent les locataires doivent assumer des coûts exorbitants de chauffage à cause d’un logement mal isolé. Ils doivent faire face à des problèmes d’insonorisation inadéquate qui a comme conséquence de ne plus avoir le sentiment d’être chez soi. De plus, les locataires se disent souvent surpris en cours de bail par la présence de moisissures, de présence de bestioles de toutes sortes à cause d’une trop grande humidité ou de manque d’isolation ».
Une des situations souvent entendues à Loge m’entraide est en lien avec les promesses qui ne sont pas tenues par le propriétaire. Comme l’explique Sonia Côté : « Avant de signer un bail, si le propriétaire prévoit changer les armoires de cuisine, faites-le inscrire sur le bail en prenant soin de faire mettre une date d’échéance. Ainsi, il sera plus facile pour un locataire de faire respecter cette promesse ou sinon, revendiquer ses droits de la Régie du logement ».
Un taux d’inoccupation élevé mais des locataires qui crèvent de faim
Dans un tout autre ordre d’idée, il n’y a pas peut-être pas de pénurie de logement actuellement mais les logements disponibles sont souvent inaccessibles pour les locataires à faible revenu, dénonce l’organisme. Selon le rapport de la Société d’hypothèque et de logement, publié en octobre 2005, au Saguenay, le coût moyen d’un logement était de 385.00 $ pour un 3 ½, 472.00 $ pour un 4 ½ et de 493.00 $ pour un 5 ½.
Mme Côté donne un exemple frappant dans lequel sont confrontés les locataires appauvris : « Une personne seule sur la Solidarité sociale a un revenu de 543.00 $ par mois. Il ne lui reste que 158.00 $ pour se nourrir, se vêtir, se soigner, payer le téléphone, etc… Comment ne pas s’indigner devant une telle réalité ? »
Le logement social reste la meilleure formule pour les locataires appauvris
Loge m’entraide rappelle qu’il existe actuellement 8730 ménages locataires à Saguenay qui doivent consacrer 30 % et plus de leur revenu au loyer, dont 2500 ménages doivent consacrer 80 % et plus. C’est d’ailleurs pourquoi Loge m’entraide poursuit sa bataille pour que se construise un Grand chantier de logement social : « Nous revendiquons 8000 nouveaux logements sociaux au Québec dont 250 pour notre région. Le logement social permet de payer 25 % de son revenu pour se loger, un pourcentage qui permet de combler ses besoins essentiels », conclue Mme Côté.
- 30 -