18 décembre 2004

 

REFLEXION EN CE TEMPS DE NOËL

 

COMME PAR MIRACLE, LA FLAMME DE L’ESPÉRANCE EST APPARUE

 

En ce Temps de Noël, voici une histoire vécue à Loge m’entraide.  Puisse cette histoire faire naître dans le cœur des personnes appauvries la flamme de « l’Espérance » et à d’autres, la flamme de la « Compassion ».

Une femme monoparentale avait tout quitté : logement, biens matériels, conjoint, ville, famille pour se sortir de la violence conjugale.  Dévastée par la pauvreté, elle mangeait rarement à sa faim car de son cœur de mère, elle priorisait son enfant de 4 ans.  Avec un revenu de 921 $ et un logement de 550 $ par mois, impossible de se vêtir adéquatement, de se soigner convenablement, d’acheter à la fois une carte d’autobus, les fournitures scolaires, de la viande de qualité, de s’offrir quelques loisirs, et par le fait même, d’accueillir   sa famille pour le repas du réveillon de Noël.

Regards de la société

Lorsqu’elle devait se rendre à la Caisse, le premier de chaque mois, les regards de la société devenaient tellement lourds sur ses épaules que ses yeux n’arrivaient plus à regarder droit devant elle.  Ne pas avoir d’emploi faisait susciter de faux  jugements envers elle et cela lui crevait le cœur d’être perçu comme une personne « se laissant vivre » par la société. Éloignée de sa famille, de ses amiEs, rejetée et jugée par les gens, elle  combattait jour après jour pour garder sa dignité dans une société où sont prônées des valeurs de performance, d’argent, de pouvoir et d’individualisme. 

Comme par miracle

J’ai alors cherché en son cœur l’Espérance mais la pauvreté l’avait déjà étouffée.  J’ai cherché encore et soudainement est apparût de toutes petites étincelles.  J’ai alors soufflé sur sa « force », étincelle qui l’avait fait venir jusqu’à moi.  J’ai soufflé sur son « courage », étincelle qui l’a fait tenir malgré les regards sévères posés sur elle.  J’ai soufflé sur son « estime », étincelle lui a redonné confiance. Enfin, j’ai soufflé un peu plus fort pour lui apprendre à souffler par elle-même, étincelle qui comme par miracle, est devenue une belle et grande flamme : celle de l’Espérance ! 

Et un bon jour, à son tour, cette dame a soufflé sur les étincelles de celles et ceux qu’elle côtoyait.  De fil en aiguille, elle s’est trouvé un emploi et encore aujourd’hui, elle fait naître la flamme de l’Espérance dans le cœur de celles et ceux qui ont perdu courage et force de se battre contre la pauvreté. 

Espérance et Compassion

Je souhaite, en ce Temps de l’année, que cette histoire provoque des moments de solidarité et d’entraide qui rallumera dans le cœur des personnes appauvries, la flamme de l’Espérance !  Flamme essentielle pour se sortir de la pauvreté et améliorer les conditions de vie.   

Enfin, je souhaite qu’au Saguenay-Lac-St-Jean se vivent des valeurs de paix, de solidarité,  d’amour et de compassion envers les personnes appauvries qui se retrouveront sur notre route !  Que soient tendus nos mains, que s’ouvre notre cœur d’amour et de compassion envers ces personnes qui vivent une pauvreté invisible à l’œil nu mais combien  meurtries au plus profond de leur être.

 

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