22 novembre 2004

Communiqué de presse

 

22 novembre 2004 : « Journée canadienne sur le logement »

 

20 MILITANT-ES DE LOGE M’ENTRAIDE ONT RÉCLAMÉ LA « SOLUTION 1 % »

 

 

À chaque 22 novembre, les groupes communautaires en habitation de tout le Canada soulignent la « Journée canadienne sur le logement ». Ils organisent des actions visant à réclamer la mise en place de la « Solution 1 % », c’est-à-dire l’investissement par le gouvernement fédéral de 2 milliards $ supplémentaires par année dans le domaine du logement, ce qui veut dire 4 milliards $ au total. 

 

 

UNE INTERVENTION A ÉTÉ DEMANDÉE AU DÉPUTÉ

 

Ainsi, solidaire avec l’ensemble des groupes canadiens qui oeuvrent en habitation, Loge m’entraide  et une vingtaine de MilitantEs ont décidé de visiter le député Robert Bouchard dans Chicoutimi-Le Fjord. Munies de macarons et de pancartes sur lesquels étaient inscrits « Solution 1 % », ils ont   demandé au Député Bouchard une intervention à la Chambre des Communes : « Êtes-vous prêt M. le Député, au nom de Loge m’entraide et ses 1000 membres, de prendre parole à la Chambre des Communes pour réclamer d’Ottawa un investissement de 2 milliards $ par année consacré au logement social, et ce, en prévision du prochain budget ? », a demandé Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide.

 

 

POURQUOI 2 MILLIARDS $ ?

 

Comme l’a expliqué Mme Côté : « Si nous obtenions 2 milliards $ d’Ottawa, le Québec recevrait chaque année autour de 475 millions $, ce qui, jumelé à l’argent investi par le gouvernement québécois, rendrait possible la réalisation tant réclamée de 8000 logements sociaux par année, dont la moitié en HLM et le reste en coopératives d’habitation et en logements gérés par des Organismes à but non lucratif ».

 

 

UNE PERTE CATASTROPHIQUE

 

Selon la coordonnatrice de Loge m’entraide : « Si dans son premier budget, Paul Martin avait décidé de financer le même nombre de logements sociaux qu’à la fin des années 1980, au lieu d’entériner le désengagement annoncé par l’ex-gouvernement conservateur, le Québec disposerait aujourd’hui de 43 000 logements sociaux de plus.  Ces 43 000 logements auraient évité que le Québec ne connaisse l’actuelle pénurie de logements locatifs à coût abordable. Ils auraient du même coup aidé 43 000 sans-abri ou ménages mal-logés à se sortir de la misère.  De plus, le développement d’HLM n’aurait également pas connu la fin brutale subie il y a maintenant tout près de onze ans ».

 

En effet, aucun nouveau logement de ce type n’a été réalisé depuis ce temps. Le résultat, c’est qu’à Montréal par exemple, 19 000 ménages se retrouvaient sur une liste d’attente en juin dernier, alors qu’il y en avait 900 à Saguenay et 150 au Lac-St-Jean.

 

 

PAUL MARTIN DOIT TENIR SA PROMESSE

 

Le 28 mai, le Parti libéral du Canada a fait connaître ses engagements en matière d’habitation. Il a alors promis de verser de 1 à 1,5 milliard $ en cinq ans dans le « logement social et abordable », ce qui est très loin de la demande de 2 milliards $ par année.

 

Lors du Discours du trône qu’il a prononcé le 5 octobre 2004, Paul Martin a confirmé, sans toutefois le chiffrer, son intention de respecter l’engagement électoral pris en habitation. Pour Sonia Côté, Paul Martin ne doit pas échapper à sa promesse de verser 1,5 milliard $ en cinq ans en habitation : « Paul Martin doit surtout se sentir obligé de faire plus et mieux, en répondant favorablement à la demande de 2 milliards $ par année », conclut-elle.