5 mai 2004

Communiqué de presse

 

L'habitation identifiée dans la deuxième vague de " Modernisation de l'État "

LOGE M'ENTRAIDE PRÊT À DÉFENDRE LE LOGEMENT SOCIAL

 

LOGE M'ENTRAIDE se dit très inquiet que les programmes d'habitation aient été identifiés parmi les douze projets faisant partie de la deuxième vague des travaux de modernisation de l'État lancée ce matin par la présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget. Le gouvernement explique que les orientations à mettre en oeuvre seront présentées dans la proposition de politique d'habitation que le gouvernement présentera à l'automne.

Le ton du plan de modernisation 2004-2007 ajoute aux préoccupations de Loge m'entraide. Le plan souligne en effet la nécessité que les programmes d'habitation deviennent "plus cohérents et davantage équitables". Il propose donc d'"harmoniser les paramètres utilisés", de "réduire les écarts existants pour ce qui est des avantages consentis" et de "simplifier leur administration en réduisant leur nombre".

Loge m'entraide craint que toute cette entreprise conduise à un nivellement par le bas de l'aide au logement. Celle-ci pourrait notamment passer par des hausses majeures de loyer pour les 85 000 locataires actuels de logements sociaux pour lesquels l'aide gouvernementale est de loin supérieure à celle reçue par exemple par les 140 000 bénéficiaires du programme d'Allocation-Logement qui n'ont droit qu'à 55 $ en moyenne par mois.

 

Loge m'entraide est furieux

Loge m'entraide se dit par ailleurs furieux que le plan de modernisation 2004-2007 omette totalement le développement du logement social et ne parle que de "stimuler le secteur privé" quand vient le temps de parler de la "construction de nouveaux logements locatifs". Là aussi la coordonnatrice de l'organisme, Sonia Côté se dit préoccupée : "Comment le gouvernement entend-il stimuler davantage la construction de logements locatifs privés? En permettant des hausses de loyer plus importantes, comme le propose le Groupe Roche dont le rapport est présentement sur le bureau du ministre responsable de l'Habitation, Jean-Marc Fournier, qui doit indiquer ses intentions à cet égard dans sa proposition de politique d'habitation de l'automne? En utilisant davantage de fonds publics pour subventionner des promoteurs privés pour qu'ils construisent des logements se louant à des coûts exorbitants par mois ?

L'organisme se dit quant à lui prêt à se mobiliser pour s'opposer à l'appauvrissement de 85 000 locataires de logements sociaux, à l'abandon du logement social comme solution à la crise du logement, ainsi qu'à tout affaiblissement du contrôle des loyers.