29 janvier 2004

Communiqué de presse

 

Attentes de Loge m’entraide face au discours du Trône du 2 février

PAUL MARTIN FERA-T-IL PIRE OU MIEUX QUE JEAN CHRÉTIEN ?

 

À quelques jours du Discours du trône du nouveau premier ministre, Paul Martin, Loge m’entraide  demande d'indiquer clairement son intention de poursuivre et d'intensifier sérieusement les investissements du gouvernement fédéral dans la construction de nouveaux logements abordables, en les dirigeant clairement vers le logement social.

Lors du dernier Discours du trône, présenté le 30 septembre 2002, l'ex-premier ministre Jean Chrétien avait au moins affirmé l'intention de son gouvernement d'accroître ses investissements en matière de logement abordable pour aider ceux qui en ont le plus besoin, en particulier dans les villes canadiennes où le problème est le plus aigu". Cet engagement s'était soldé par des investissements supplémentaires de 320 millions $ dans le logement abordable lors du budget de février 2003 du ministre des Finances de l'époque, John Manley, portant ainsi les sommes investies par Ottawa à 1 milliard $ en six ans.

Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide espère maintenant que Paul Martin indiquera non seulement son intention de poursuivre dans la même voie, mais aussi d'aller beaucoup plus loin que son prédécesseur dans la recherche de solutions à la crise du logement qui sévit partout au Canada.

 

Situations accablantes dans tous les coins de pays

L'organisme précise que, selon les données du dernier recensement, plus de 1 500 000 ménages locataires canadiens consacrent plus que la norme de 30 % de leur revenu en loyer, dont 735 000 plus de 50 %.  Au Québec, ces chiffres sont respectivement de 445 220 et de 218 490. Pour Saguenay, ce n’est pas moins de 8 730 ménages locataires qui consacrent  plus de 30 % de leur revenu au loyer  et de 4 450 plus de 50 %.

Loge m’entraide ajoute que, même si la pénurie de logements locatifs a commencé à se résorber dans les centres urbains du Canada, hormis ceux du Québec, la rareté de logements locatifs accessibles financièrement aux ménages à faible et modeste revenus est plus grande que jamais dans tous les coins du pays.

À Toronto, par exemple, le loyer moyen d'un logement de deux chambres à coucher atteignait 1040 $ en octobre 2003, alors qu'il était de 821 $ en octobre 1997. À Calgary, le loyer moyen était de 804 $ contre 635 $, six ans auparavant. À Halifax, il atteignait 720 $, alors qu'il était de 616 $ en 1997. Pour Montréal, le loyer moyen a augmenté de 13 % uniquement dans les trois dernières années, dont 4.3 % pour Saguenay.

Ces données démontrent clairement la nécessité que le Fédéral continue d'investir dans la construction de nouveaux logements. Toutefois, compte tenu que ce sont les logements à bas loyer qui sont les plus rares, l'organisme pense que Paul Martin doit rajuster le tir, en investissant carrément dans la seule formule qui permet de répondre à ce besoin, celle du logement social, sous la forme de HLM, de coopératives d'habitation et de logement sans but lucratif. Ottawa n'investit plus directement dans ce domaine, depuis le 1er janvier 2004... au moment où Paul Martin était ministre des Finances du Canada.