20 mars 2003

Communiqué de presse

 

ENJEU LOCAL ET NATIONAL

LOGE M’ENTRAIDE INTERVIENT DANS LA CAMPAGNE ÉLECTORALE

 

LOGE M’ENTRAIDE trace un bilan mitigé de neuf ans de gouvernement péquiste en matière d’habitation. Il veut maintenant obtenir des engagements de tous les partis en lice aux élections du 14 avril, de manière à s’en servir pour talonner celui qui sera élu et le forcer à adopter des mesures qui seront plus à même de faire face à la crise du logement. Il demande plus particulièrement un accroissement important du financement de nouveaux logements sociaux.

 

Des gestes positifs...

Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide considère que les investissements consentis dans le logement social ont permis une certaine relance de cette formule qui était à zéro au moment de l’arrivée au pouvoir du PQ et ce, au moment où toutes les autres provinces s’en retiraient. Mais, comme elle tient à le souligner : « Alors que toutes les autres provinces ont tour à tour imité Ottawa en se retirant du financement de nouveaux logements sociaux (à l’exception de la Colombie Britannique qui a toutefois annoncée son intention de se désengager elle aussi), le Québec contribue toujours à un tel développement ».

Loge m’entraide se dit satisfait que le gouvernement péquiste ait créé deux nouveaux programmes à cet effet, Accès Logis et Logement abordable Québec, et y aient investi un total de près de 700 millions $, incluant les sommes consenties dans le budget du 11 mars.  Toutefois, comme elle l’indique, la région du Saguenay-Lac-St-Jean est très peu touchée par ce budget car la plupart des retombés iront dans les grands centres.

Pour sa part, Mme Stella Tremblay, organisatrice communautaire de Loge m’entraide juge aussi positif que le gouvernement ait prévu des dispositions obligeant les villes créées au moment des fusions municipales dont SAGUENAY à contribuer à des fonds de développement du logement social, de 216 000 $.

Loge m’entraide apprécie également que le PQ ait respecté la plupart des engagements pris en matière d’habitation lors des campagnes électorales de 1998, même si ce fut, dans certains cas, très tardivement, dont la coupure pour partage de logement et la reconduction du Supplément au privé dans les coopérative d’habitation fondées en 1998.

 

Mais aussi des faiblesses

Loge m’entraide estime toutefois que le gouvernement aurait pu et aurait dû faire plus dans le domaine du logement social, compte tenu de l’aggravation de la crise du logement due à la pénurie de logements locatifs qui frappe plusieurs centres urbains du Québec dont Montréal, Québec, Gatineau et Sherbrooke.

Loge m’entraide déplore aussi que le gouvernement péquiste ait carrément refusé de nouveaux HLM. Il rappelle qu’aucun logement de ce type n’a été réalisé depuis 1994, alors que les listes d’attente des Offices municipaux d’habitation, elles, ne cessent d’augmenter.  Loge m’entraide informe qu’à Montréal par exemple, la liste atteint maintenant pas moins de 15 000 noms.  Au Saguenay, 900 personnes attendent.

 

Projet de coopérative « La loge d’à côté »

« Un projet qui est carrément « mis en péril » si le gouvernement ne prend pas de décision dans les prochains jours » a résumé la coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté. Une demande de dérogation a été demandée en novembre 2002 auprès du ministère de l’Éducation afin que la Commission scolaire des Rives du Saguenay puisse céder directement l’école St-Philippe à La Loge d’à côté sans passer par un intermédiaire (ce qu’exige le règlement).  « Depuis novembre que nous espérions que la dérogation soit  acceptée et nous voilà en pleine campagne électorale et rien n’a toujours aboutie en ce sens » laisse tomber Mme Côté.

L’organisatrice communautaire de Loge m’entraide, Mme Stella Tremblay a fait un lien avec le slogan de la campagne électorale du PQ de 1998 qui était « J’ai confiance » et a poursuivi en disant : « Comment avoir confiance quand tous les intervenants politiques dans ce dossier ont répété pendant trois ans que notre projet allait voir le jour de semaines en semaines et pourtant, ce n’est pas encore le cas ».

Elle tient aussi à ajouter que Loge m’entraide et les 800 membres qui appuient notre organisme se souviendront très longtemps de ce projet de coopérative d’habitation et de l’attitude du gouvernement à n’avoir pas fait en sorte de changer un règlement qui empêche la construction de 20 unités de logements sociaux : « Les promesses politiques ne sont parfois que du vent et voilà bien un exemple concret que l’obsession de Bernard Landry à vouloir combattre la pauvreté  n’aura été que de belles paroles, rien de plus ».

 

Loge m’entraide veut maintenant des engagements

Loge m’entraide entend être actif durant la campagne électorale, aux côtés des autres membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), le regroupement national dont il est membre. Le FRAPRU et LOGE M’ENTRAIDE veut obliger le Parti québécois et surtout le Parti libéral et l’Action démocratique qui ont été tout à fait silencieux à ce sujet jusqu’ici à prendre des engagements clairs en matière d’habitation, de manière à talonner par la suite le parti nouvellement élu et l’obliger à respecter sa parole. Une manifestation nationale sera aussi organisée à Montréal, le 3 avril.

 

Logement social

Parmi les engagements réclamés, on retrouve le financement d’un grand chantier de 8000 logements sociaux par année à l’échelle du Québec, dont 250 pour le Saguenay-LacSt-Jean.  Selon Loge m’entraide, la moitié de ces logements devraient être des HLM. Un programme spécifique devrait être créé à cet effet. Quant aux programmes actuels permettant le développement de coopératives d’habitation et de logement sans but lucratif, ils devraient être maintenus et bonifiés pour augmenter à 4000 le nombre de logements financés et faire en sorte qu’ils soient pleinement accessibles aux ménages à plus faible revenu qui ne devraient pas avoir à y consacrer plus de 25 % de leur revenu en loyer.

 

Dérogation

Loge m’entraide demande par ailleurs à tous les partis de s’engager à PERMETTRE LA DÉROGATION qui a été demandée en novembre 2002 pour réaliser le projet de coopérative d’habitation dans l’ancienne école St-Philippe.  Cette dérogation touchera l’ensemble de la province du Québec qui serait éventuellement au prise avec la même difficulté que nous vinons actuellement en région.