1er mars 2003
Communiqué de presse
Manifestation au Conseil général de l’ADQ à Québec
25 MILITANT-ES DE LOGE M’ENTRAIDE ONT REPRÉSENTÉ LE SAGUENAY
C’est en manifestant devant le Conseil général de l’Action démocratique du Québec réuni au Centre municipal des congrès de Québec que 250 membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain, venus de plusieurs régions du Québec, dont 25 militantEs de Loge m’entraide, dénoncent ce qu’ils appelent «le silence inquiétant de Mario Dumont et de l’ADQ» sur la question du logement. Ils déplorent qu’il n’y ait pas un seul engagement à ce sujet dans la plate-forme électorale présentée jeudi par le chef de l’ADQ.
Brandissant cette plate-forme, la coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté, dit trouver «irresponsable de la part d’un parti qui aspire au pouvoir de ne pas dire un seul mot sur la crise du logement au moment où elle atteint un niveau sans précédent et n’a jamais tant fait de victimes». Elle rappelle que les régions métropolitaines de Québec, Gatineau et Montréal sont celles où la rareté de logements locatifs est la plus aigue au Canada.
Elle cite l’exemple de Québec où, «à 0,3 %, le taux de logements inoccupés est dix fois plus bas que ce qui est considéré normal». Il précise que la ville de Rivière-du-loup, représentée par Mario Dumont, est maintenant elle-même affectée, avec un taux de logement inoccupé de 1,6 %.
Selon Loge m’entraide et les groupes-membres du FRAPRU, plus de 80 % des locataires du Québec vivent dans des régions frappées à un niveau où à un autre par la pénurie. L’organisme dit craindre le pire pour le 1er juillet prochain. Il estime que les conséquences de la rareté de logements locatifs se font sentir à l’année longue, des centaines de ménages étant toujours sans-logis et les loyers connaissant une hausse importante. L’organisme ajoute toutefois que, même les villes qui échappent à la pénurie, comme Saguenay ou Trois-Rivières, sont aux prises avec de sérieux problèmes de logement, près du quart des ménages locataires y consacrant 50 % et plus de leur revenu en loyer.
Les groupes ont pressé l’Action démocratique du Québec de sortir de son mutisme et de prendre des engagements clairs en matière d’habitation. Ils réclament plus précisément que le parti s’engage non seulement à maintenir les investissements déjà annoncés par le gouvernement dans le logement social, mais aussi de les accroître de manière importante pour faire face à la détérioration de la crise. S’appuyant sur certaines déclarations de Mario Dumont qui avaient ouvertement prôné un affaiblissement du contrôle de loyers, les groupes-membres du FRAPRU lui demande également de renoncer à tout projet en ce sens pour au contraire s’engager à protéger plus adéquatement les locataires, en particulier les plus vulnérables, contre la flambée actuelle des loyers au Québec.