13 décembre 2002                                                     

Communiqué de presse

 

Renouvellement du Supplément au loyer

LOGE M’ENTRAIDE GAGNE ENFIN UNE DES BATAILLES

 

« Enfin! ». Ce mot résume à lui seul la réaction de Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide, suite aux annonces faites hier dans le dossier du logement social par le ministre délégué à l'Habitation, M. Jacques Côté.

Loge m’entraide est soulagé que le gouvernement ait donné suite à un engagement électoral pris à l'automne 1998, soit celui de prolonger de cinq à dix ans la durée du supplément au loyer accordé aux ménages à faible revenu demeurant dans les logements sociaux réalisés depuis la moitié des années quatre-vingt-dix. L'aide financière, qui permet aux locataires de consacrer 25 % de leur revenu au logement, devait se terminer dès mars 2002 pour 450 des ménages concernés, dont 12 de la région du Saguenay-Lac-St-Jean. Ceux-ci auraient ainsi vu leur loyer augmenter en moyenne de 194 $ par mois. Des milliers d'autres locataires auraient été touchés au cours des années suivantes.

 

Solidarité

Selon la coordonnatrice : « Toutes les actions collectives tels que pétitions, campagne de Téléphones rouge, manifestations, conférence de presse, ont été des moyens pour convaincre le Gouvernement de respecter son engagement au cours des dernières années.  Des militantEs de notre organisme qui se sont impliqués pour faire valoir les  droits des personnes locataires à faible revenu qui auraient été touchées par cette coupure éventuelle.  C’est une belle victoire que nous venons de gagner témoignant une fois de plus, d’une belle et significative solidarité », affirme Mme Côté.

Loge m’entraide constate toutefois qu'il aura fallu quatre ans et un mois de pressions incessantes, dont certaines exercées encore la semaine dernière, pour que le gouvernement respecte son engagement. Il entend quant à lui continuer à se battre pour que le supplément au loyer accordé dans le cadre du programme AccèsLogis ou de tout autre programme ait la même permanence que l'aide accordée aux 85 000 autres locataires de logements sociaux du Québec.

 

Québec a fait sa part... aux villes de faire la leur

Le gouvernement a aussi accepté de corriger, à même les budgets prévus, certaines lacunes des programmes AccèsLogis et Logement abordable Québec, de manière à accélérer la réalisation des logements sociaux promis dans le budget du 1 novembre 2001.  Loge m’entraide s'en réjouit, même s'il déplore qu'il n'ait pas agi plus tôt, ce qui aurait notamment permis à un plus grand nombre de logements d'être prêts pour la date fatidique du 1er juillet 2003, surtout pour les Villes qui vivent une pénurie de logements.

L'organisme se tourne maintenant vers les villes pour qu'elles emboîtent le pas. Il leur demande entre autres d'utiliser dès le début de 2003 un article de la future loi 137. Cette disposition permettra, pour une période de cinq ans, aux conseils municipaux des villes de Montréal, Québec, Gatineau, Longueuil, Laval, Lévis, Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay de passer outre aux règles habituelles d'urbanisme pour accélérer le développement de logements sociaux. Ils éviteraient ainsi les délais bureaucratiques, les jeux politiques de toutes sortes et l'expression du phénomène «Pas dans ma cour» qui retardent trop souvent la réalisation des logements.

Je pense entre autre, ici, au Saguenay, l’arrondissement La Baie qui n’a toujours pas de logements sociaux.  Pourtant, combien d’efforts sont mis pour qu’il se développe des coopératives d’habitation dans cet arrondissement, mais en vain... confirme Mme Côté.