13
novembre 2002
Communiqué de presse
PROJET DE COOPÉRATIVE D’HABITATION DANS L’ÉCOLE ST-PHILIPPE
« ASSEZ, C’EST ASSEZ » : LOGE M’ENTRAIDE LANCE UN ULTIMATUM
C’est en conférence de presse que Mme Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide, M. Michel Gaudreautl, président de la coopérative d’habitation et M. Dennis Bolduc, conseiller technique du bureau régional des coopératives d’habitation, ont expliqué l’impasse dans lequel le projet se retrouve après 3 ans de luttes acharnées. Mme Sonia Côté ne mâche pas ses mots : « Depuis janvier 2000, nous travaillons d’arrache-pied pour que se réalise la coopérative d’habitation mais là, la patience des locataires a des limites ! ».
Historique du projet
La coordonnatrice de Loge m’entraide a présenté un bref historique de toutes les démarches entourant le projet de coopérative d’habitation depuis janvier 2000.
Pour sa part, M. Dennis Bolduc, conseiller technique du projet, a expliqué ce que comportait l’engagement conditionnel du projet : « Les coûts de réalisation du projet est de 1 230 148 $ et avons l’assurance d’une subvention prévue par la SHQ d’une valeur de 650 317 $ ». La coopérative d’habitation aura un total de 20 unités, dont 4 logement 3 ½, 12 logements 4 ½, ainsi que 4 logements 5 ½. Comme le témoigne M. Bolduc : « Nous avons participé à toutes les étapes du projet et nous souhaitons voir rapidement l’aboutissement de cette coopérative. Nous appuyons la position de Loge m’entraide ainsi que des membres de la coopérative dans leur présente démarche. C’est la première fois que nous sommes témoins d’un projet comme celui-là, qui nous est peu habituel à tous les points de vue. Nous tenons à souligner les efforts démesurés de tous les membres de la coopérative ainsi que Loge m’entraide »
Le représentant des locataires témoigne
« C’est au nom de la coopérative d’habitation, de tous les membres du conseil d’administration et en tant que locataire qui bénévolement travaille depuis 3 ans dans ce projet. Je viens exprimer notre déception de constater que nous en sommes à une impasse actuellement. Nous faisons appel à vous tous qui êtes touchés directement dans le projet de coopérative d’habitation de l’école St-Philippe. Verrons-nous un jour cette coopérative ? Nous croyons que le problème de contamination a assez duré et nous souhaitons que nous puissions entrer dans nos logements d’ici juin 2003 » a affirmé avec conviction M. Michel Gaudreaut, représentant de la coopérative.
Ultimatum
C’est avec un ton de voix plutôt ferme que la coordonnatrice de Loge m’entraide a lancé un ultimatum aux différents acteurs impliqués par le projet de coopérative. « Beaucoup de réunions, de négociations, nous ont permis d’espérer et de garder espoir de voir enfin aboutir ce projet. Comme l’a dit Sonia Côté : « pour prendre une expression qui m’est à cœur dans le travail que j’effectue à Loge m’entraide, je me dit souvent que lorsqu’une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre… mais là, la fenêtre semble gelée et nous avons besoin de renfort pour l’ouvrir définitivement».
Nous demandons au Maire de Ville de Saguenay, la Commission scolaire des Rives du Saguenay, le ministre de l’habitation Jacques Côté, la Société d’habitation du Québec de revoir leur position et d’agir pour faire en sorte que le projet se réalise. Nous ne voulons plus de délai, nous exigeons une réponse immédiate. Si rien ne bouge, nous prévoyons une action prochaine en se faisant appuyer de nos 807 membres. La voie de Loge m’entraide est forte de 807 membres qui attendent une réponse de votre part.
Historique du projet de la coopérative d’habitation dans l’école St-Philippe
12 février 2000 :
Loge m’entraide initie un projet de coopérative d’habitation en rassemblant un groupe de personnes locataires désirant fonder leur coopérative d’habitation pour contrer la pauvreté.
Avril 2000 :
Après plusieurs démarches, l’école St Philippe est offerte pour la modique somme de 1 $ par la Commission des Rives du Saguenay. Cependant, pour rencontrer les exigences de la Société d’habitation du Québec, une autre bataille devait s’amorcer puisque la contribution du milieu n’était pas assez grande.
19 février 2001 :
Après de longues négociations, l’ex-Ville de Chicoutimi autorise un rabais de taxes de 10 ans.
5 mars 2001 :
Ville de Chicoutimi autorisait par résolution d’assumer 10 % des coûts liés à l’aide de suppléments au loyer pour une période de 5 ans.
13 mars 2001 :
La SHQ autorisait un « engagement conditionnel » à la coopérative d’habitation en y incluant le respect d’une des conditions suivantes : effectuer des test de sol afin de vérifier si le terrain retenu est affecté par une contamination.
24 avril 2001 :
Assemblée générale d’organisation de la coopérative formant ainsi notre conseil d’administration formé de 5 personnes
Avril 2001 :
La coopérative apprenait que le terrain était contaminé par des hydrocarbures.
30 mai 2001 :
La SHQ ordonne à la coopérative d’habitation de ne pas donner suite à l’offre qui lui a été faite par la Commission scolaire des Rives du Saguenay et de débuter la recherche d’un immeuble plus adéquat et moins problématique. Loge m’entraide ne se laisse pas impressionné par cet recommandation, il a plutôt défié la SHQ en cherchant la somme nécessaire pour décontaminer, voyant la motivation du groupe et le projet déjà avancé.
4 juin 2001:
Loge m’entraide envoi une lettre au député André Harvey pour lui demander une rencontre dans les plus brefs délai. La rencontre ne permet pas de trouver de solution
6 juin 2001:
Rencontre avec le CRCD pour trouver une solution avec la contamination. Rencontre avec le Maire Jean Tremblay pour l’informer du problème de contamination et demander une aide financière
11 octobre 2001 :
Première rencontre qui rassemble tout les intervenants concernés par la problématique
de contamination pour trouver l’argent nécessaire : Commission scolaire (présidente et directeur adjoint des ressources matériels), Office municipal d’habitation, Conseiller Jacques Fortin, Maire Jean Tremblay, attaché politique de Stéphane Bédard
22 octobre 2001 :
Deuxième rencontre avec les intervenants : Commission scolaire (directeur général ainsi que le directeur des ressources matérielles), Office municipal d’habitation, Attaché politique de Stéphane Bédard, conseiller Jacques Fortin.
5 novembre 2001 :
Troisième rencontre avec les mêmes intervenants. Le dossier avance.
31 janvier 2002 :
Rencontre avec le ministère de l’Environnement afin de savoir si le problème de décontamination est admissible au programme « Revisol ». Une réponse est alors positive. La SHQ exige que la décontamination soit faite avant que la coopérative en prenne possession. Ville de Saguenay refuse d’être intermédiaire entre la Commission scolaire et la coopérative tant et aussi longtemps que le terrain ne soit pas décontaminé.
15 mars 2002 :
Loge m’entraide écrit une lettre à tous les ministres concernés par la problématique, à la Ville de Saguenay pour dénouer l’impasse.
17 mai 2002 :
Envoi des appels d’offre pour effectuer les travaux de décontamination
14 juin 2002 :
Date limite pour réception des appels d’offre
Juillet 2002 :
L’argent pour décontaminer est trouvé. Les coûts de décontamination sont de 369 765.75 $. La contribution des différentes de financement est ventilé comme suit : 220 000 $ du ministère de l’environnement dans le programme « Revi-sol », 25 000 $ de Ville Saguenay, 2000 $ du ministre délégué à l’habitation Jacques Côté, 3000 $ du ministre de l’environnement, don d’un particulier de 75 000 $, 44 765.75 $ de Sédac Environnement.
3 juillet 2002 :
La coopérative signe une résolution pour se porter acquéreur de l’école St-Phillipe afin d’y effectuer les travaux de décontamination.
12 juillet 2002 :
La SHQ refuse l’autorisation de céder directement à la coopérative
29 août 2002 :
L’école semblerait contaminée par l’amiante mais fort heureusement, une expertise démontre le contraire le 30 août
18 sept. 2002 :
Loge m’entraide rencontre les deux parties : Ville de Saguenay et la Commission scolaire des Rives du Saguenay pour trouver un terrain d’entente. Quelques jours plus tard, après des négociations entre la Ville et la Commission scolaire, aucune entente n’est alors possible
2 octobre 2002 :
L’architecte, l’ingénieur, ainsi que Sédac Environnement arrête leurs implications en raison des délais trop long et des frais d’honoraires déjà engagés
7 octobre 2002 :
L’Office municipal d’habitation de Saguenay écrit une lettre au ministre de l’habitation pour être intermédiaire en remplacement de la Ville de Saguenay. Quelques jours plus tard, la SHQ confirme qu’un Office ne peut être intermédiaire selon la Loi des règlements sur les normes, les conditions et la procédure d’aliénation d’un immeuble d’une commission scolaire
17 octobre 2002 :
Ville de Saguenay résolue qu’elle se porte acquéreur de l’école St Philipe
conditionnellement à l’émission d’un certificat par un laboratoire attestant que le terrain est décontaminé.
29 octobre 2002 :
Lettre du ministre de l’Éducation, Sylvain Simard qui autorise la Commission scolaire
à céder l’école St Philippe directement à la coopérative d’habitation.
Début novembre :
Une loi exigée par la SHQ bloque encore le projet : la clause venant du ministre de l’Éducation est illégale puisque la Loi exige que la municipalité soit intermédiaire dans la transaction.
13 novembre 2002 :
Une conférence de presse a eu lieu pour donner un ultimatum à tous les intervenants impliqués dans le dossier, afin de dénouer l’impasse. Le 21 novembre était la date ultime pour tous les intervenants.
14 novembre 2002 :
Le président directeur de la SHQ envoi une lettre nous informant que les Affaires juridiques de la SHQ sont mandatées pour faire une demande de dérogation auprès du ministère de l’Éducation pour des bâtiments appartenant à une Commission scolaire puissent être cédés à des organismes comme le nôtre sans passer par un intermédiaire. Un délai de 3 à 6 mois est envisageable avant qu’une telle dérogation soit étudiée et rien ne garantit qu’elle soit acceptée par la suite. Suite à notre conférence de presse, le Ministre convoque une rencontre le 18 novembre.
18 novembre 2002 :
Le ministre de l’Habitation, Jacques Côté rencontre conseil d’administration La loge d’à côté et Loge m’entraide en informant qu’une « dérogation » serait demandée au ministère de l’Éducation. Nous avons eu la confirmation écrite que le Ministre disait vrai, puisque qu’à notre retour, Loge m’entraide recevait le jour-même la lettre datée du 14 novembre 2002 ci-haut mentionnée.
3 décembre 2002
Une manifestation a été organisée par Loge m’entraide, rassemblant 38 militantEs. Une marche a débuté à l’école St-Philippe jusqu’à l’hôtel de Ville de Saguenay pour rencontrer le Maire Jean Tremblay. Un cadeau de Noël a été demandé: « Que la Ville Saguenay devienne intermédiaire même si le terrain est contaminé ». Le Maire a refusée d’acquiescer à notre demande mais a promis de parler au Ministre de l’Habitation
9 décembre 2002 :
Le Maire a rencontré le Ministre de l’Habitation. Le Ministre a confirmé qu’une demande de dérogation avait été demandée, satisfaisant le Maire Jean Tremblay
16 décembre 2002 :
Loge m’entraide communique avec le bureau du Maire et le conseiller Jacques Fortin pour trouver une solution et rencontrer le Maire Jean Tremblay à nouveau. De plus, un appel est logé sur le répondeur du bureau de Jean Laroche de la SHQ pour savoir la date du dépôt de la demande de dérogation… Une appel a été effectué auprès de l’attaché politique du Ministre Côté à ce même sujet.
17 décembre 2002:
Le Maire Jean Tremblay appelle Loge m’entraide. La Coordonnatrice lui demande une lettre d’appui pour interpeller à nouveau le Ministre et d’encourager nos membres. De plus, le Maire confirme que le Ministre l’a assuré que la demande de dérogation serait adoptée sûr à 100 %... que nous n’avions plus d’inquiétude à avoir. Le Maire envoi une lettre en fin d’après-midi. Elle est adressée au Ministre et en copie conforme à Loge m’entraide.
18 décembre 2002 :
Loge m’entraide reçoit un appel de l’attaché politique du Ministre de l’Habitation informant qu’une rencontre sera prévue le 14 janvier 2003 à 10h00, au bureau du Ministre. La rencontre rassemblera le Ministre, Loge m’entraide, le GRT, le conseil d’administration de la Loge d’à côté ainsi que la SHQ.